Le Niger a décidé de rapatrier ses citoyens en difficulté à l’étranger, notamment les mendiants. Par un décret signé le 16 avril 2024, le gouvernement a mis en place un Comité Interministériel de Pilotage chargé d’organiser et de faciliter leur retour, leur accueil, leur acheminement et leur réinsertion sociale. Ce comité, dirigé par le Premier Ministre et Ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, sera soutenu par un Comité Technique dédié à la mise en œuvre opérationnelle de ces missions humanitaires.

Les principales tâches du Comité Interministériel incluent le recensement des Nigériens éligibles au rapatriement, la coordination des opérations de retour et d’accueil, ainsi que la réintégration sociale des rapatriés. Ces actions, visant exclusivement les Nigériens en détresse, se dérouleront en conformité avec les conventions internationales ratifiées par le Niger et en collaboration étroite avec les États d’accueil. Ainsi, de nouvelles opérations de rapatriement des migrants nigériens en détresse à l’étranger sont prévues dans les prochains jours, principalement des mendiants, dont beaucoup sont des femmes et des enfants, qui exercent cette activité dans plusieurs capitales de la sous-région, nuisant à l’image du pays.

Ce n’est pas la première fois que de telles actions sont organisées par l’État. En 2022, des opérations de rapatriement ont eu lieu avec plusieurs vols pour ramener des milliers de Nigériens de Dakar, Abidjan ou Accra. Malgré les mesures draconiennes annoncées contre ceux qui pratiquent ou profitent de cette activité, le phénomène persiste. Cette fois, les autorités sont déterminées à agir, comme en témoigne la réunion du ministre des Transports avec les responsables des gares modernes du Niger pour trouver des solutions, car les bus de transports jouent un rôle crucial en assurant le transport de ces migrants.

Au-delà de ces actions ponctuelles de rapatriement, des ateliers et des études ont été réalisés pour mettre fin à cette activité qui fait du Niger, selon certains, « le pays par excellence d’exportation des mendiants ». Il est impératif de mettre fin à cette exploitation des enfants et de restaurer l’image du pays.