Kemi Seba, activiste panafricaniste d’origine béninoise, est actuellement au cœur d’une controverse après son arrestation à Paris. Les autorités françaises le soupçonnent de maintenir des “intelligences avec une puissance étrangère”, une accusation grave passible de lourdes peines. Son avocat, Juan Branco, a dénoncé cette arrestation comme une tentative de criminaliser un opposant politique et un intellectuel. Seba, qui est aussi critique du franc CFA et du néocolonialisme français, était en France avec un passeport diplomatique nigérien en tant que conseiller spécial du général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au Niger.
Selon Branco, l’arrestation a été brutale, mais la garde à vue se déroule sans violence. Kemi Seba reste calme, affirmant assumer pleinement ses actions, qui visent à exposer l’influence coloniale persistante de la France en Afrique. Cette interpellation intervient alors que Seba participe activement à des mouvements de contestation contre la présence française en Afrique et poursuit une tournée internationale pour sensibiliser sur les méfaits du colonialisme et du néocolonialisme.
Avec une aura grandissante sur les réseaux sociaux et à la tête du mouvement “Urgences Panafricanistes”, Seba a été expulsé de plusieurs pays africains ces dernières années en raison de ses manifestations. Son arrestation à Paris pourrait raviver les débats sur la liberté d’expression et l’ingérence étrangère, exacerbant les tensions entre la France et certains États africains qui cherchent à réduire son influence sur le continent.
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